
Un pont pour l’amour
Dans ce monde cruel
Où trop de souffrances règnent
Où le bonheur est quête individuelle
Un mal sournois s’imprègne
Une forme d’anosognosie
L’ignorance la pire des maladies
Pourra-t-on combattre cette euthanasie
Cette mort lente de l’empathie?
Une infection à l’amour du prochain
Notre humanité sombre dans l’indifférence
Tout cela dans une aveugle insouciance
L’argument du manque de temps chante son refrain
L’amour s’est refroidi
On aime sous conditions
Selon nos propres définitions
Rare est l’engagement qui survit
Devant la méchanceté on s’afflige
Lorsque survient un cataclysme
Se lèvent quelques bras par apparence d’altruisme
Mais peu restent pour relever les vestiges
Tous claironnent le noble humanisme
Mais au fond c’est un je-m’en-foutisme
Certains diront « J’essaie à ma façon »
Et si plutôt que le « je » on essayait de construire des ponts ?
Reconstruire le mot servir
Reconstruire la volonté d’agir
Combattre l’indifférence
Chanter d’une seule voix : l’espérance
