
Un temps pour tout
Quand la pluie creuse de profond sillons sur tes jours
Imprimant dans ta chair de lourdes blessures
Que le vent violent fracasse ta bravoure
Te laissant comme une plaie sans armure
Un temps de désarroi, d’incompréhension
De chagrin tumultueux, de larmes amères
Un temps de questionnement, de déception
De rage sourde et de triste colère
Forcé d’abdiquer dans un cri qui déchire le silence
Secoué de sanglots comme un fleuve impétueux
Des perles de joie révolue, vestiges de ton existence
Viennent mourir sur tes lambeaux nauséeux
Puis s’espace l’amertume, tranquillement, ce temps passe
Apportant avec lui, la douleur, qui s’efface
Laissant à l’accalmie bienheureuse, sa juste place
Un temps de reconstruction et de grâce
Comme un printemps qui s’installe après l’hiver
Encore fragile et craintif mais résolu de vivre
Laissant la brise et le soleil œuvrer sur le givre
La jeune pousse prête à lutter et sortir de sa misère
Viennent alors les temps de lumière et d’allégresse
De chaleur au cœur, comme un baume de tendresse
Les temps de sourires faciles et d’espérance tangible
Les yeux plein d’étoiles bercés dans le zéphyr paisible
Un temps pour tout, autant pour la chute
Que pour le vaillant retour dans la lutte
Un temps de solitude, de cicatrisation et d’apprentissage
Puis un temps d’amour et de délicieux rivages