S’isoler dans la souffrance, un très grand mal

S’isoler dans la souffrance, un très grand mal

Qu’importe la source de la souffrance, serait-il juste de dire que ce qui rajoute à la souffrance c’est le fait de se sentir seul dans la douleur ? Abandonner ou condamner à ce mal qui nous isole. Comme la joie se partage aisément, celui qui souffre n’a-t-il pas, au contraire, cette tendance à s’isoler dans sa douleur. Et cette solitude creuse la fosse d’un plus grand mal.

Quand est-il de ceux qui ne croient en rien ? Car pour le croyant, le réconfort de la présence et de la bienveillance de Dieu est une ancre dans la tourmente d’une vive douleur.

N’est-ce pas cette absence de présence réconfortante et l’omniprésence de la souffrance qui conduit certains vers la porte du suicide ? Ne trouvant que noirceur et condamnation, ils cherchent à échapper d’une manière définitive à leur supplice. Qui pourrait les blâmer… Se perdre dans le désespoir doit être terrible.

Toujours plus profondément loin

J’ai récemment regardé un film qui traitait de ce sujet. Un homme qui perd sa femme de manière tragique se renferme dans son immense chagrin et cela le mène à vouloir s’enlever la vie. Tristement, ses proches n’arrivent pas à percer sa bulle d’isolement, malgré leur tentative de l’aider, il refuse de partager son affliction, elle devient ainsi sa prison.

C’est une pure étrangère qui finalement arrive d’une manière incroyable à lui sauver la vie. Bien sûr, c’est une histoire romancée mais l’essentiel de ce film, c’est précisément l’isolement dans la souffrance, qui elle est un plus grand mal. Elle l’accentue, le cloître dans cet océan sans rive.

Il y a aussi dans certaine occasion où la douleur est précisément l’abandon de ceux qui nous entourent. Par la trahison ou la mort. Peu importe, cela est terrible.

« Car mon père et ma mère m’abandonnent, Mais l’Éternel me recueillera. »

Psaumes 27:10

Combien douloureux peut-être ce genre d’abandon, et combien triste le cœur de ceux qui n’ont pas l’assurance du secours divin.

Mais même ceux qui croient parfois refusent ce secours car la souffrance les aspire vers la colère et l’amertume. Isolant leur cœur dans le chagrin, bloquant de ce fait la possibilité de consolation.

Consolations

Ce qui une réelle bénédiction, c’est que Dieu est patient et dans son infini sagesse, Il attend le bon moment pour nous faire sentir sa consolation. Il entend également toutes nos prières et doléances, ainsi que nos cicatrices et nos fêlures. C’est ainsi qu’Il peut intervenir de manière parfaite. Nous, par contre, n’avons pas la vue d’ensemble qu’Il possède. Il est donc normal de se questionner même de douter du bien fondé de nos épreuves. C’est d’ailleurs l’une de ses raisons d’être, révéler nos cœurs. Nos peurs, notre orgueil, entre autres.

De par la foi, le croyant vient apprendre à se confier en Dieu. Il apprend à remettre à Dieu, autant ses craintes que sa colère. C’est là un cheminement très difficile. Mais très libérateur.

L’isolement dans la souffrance conduit vers le désespoir. Ni plus ni moins. Qui peut vivre sans espoir ? C’est une mort lente qui conduit à des mesures désespérées.

Le bon berger

L’histoire du bon berger nous raconte que Dieu vient à notre secours, lorsque nous nous perdons. Il nous recueille et nous conduit fidèlement.

« Comme un berger, il paîtra son troupeau, Il prendra les agneaux dans ses bras, Et les portera dans son sein. »

Esaïe 40:11

Même si nous sommes perdus dans notre propre douleur. Il faut chasser ce mensonge qui nous fait croire que nous sommes seul avec notre peine. Et surtout chasser l’idée que la joie ne reviendra plus. Aussi lourde et douloureuse peut être l’épreuve. Dieu peut venir relever nos cœurs. Il le peut et le fera. Confions-nous en Lui.

« Sion disait: L’Éternel m’abandonne, Le Seigneur m’oublie! -Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle allaite? N’a-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles? Quand elle l’oublierait, Moi je ne t’oublierai point. Voici, je t’ai gravée sur mes mains; Tes murs sont toujours devant mes yeux. »

Ésaïe 49:14-16

Oui, le Seigneur nous a gravé sur ses mains à la croix et Il a promis qu’Il serait avec nous tous les jours, jusqu’à la fin.

« Ne le sais-tu pas? ne l’as-tu pas appris? C’est le Dieu d’éternité, l’Éternel, Qui a créé les extrémités de la terre; Il ne se fatigue point, il ne se lasse point; On ne peut sonder son intelligence. Il donne de la force à celui qui est fatigué, Et il augmente la vigueur de celui qui tombe en défaillance. Les adolescents se fatiguent et se lassent, Et les jeunes hommes chancellent; Mais ceux qui se confient en l’Éternel renouvellent leur force. Ils prennent le vol comme les aigles; Ils courent, et ne se lassent point, Ils marchent, et ne se fatiguent point. »

Esaïe 40:28-31

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