
Au pays du jardin d’ombre
Marchant dans ce désert brûlant
J’aperçois l’ombre d’un palmier
Serait-ce la fin de cette traversée
Ou est-ce seulement un faux semblant?
Dans ma souffrance,
Ai-je halluciné
Ma délivrance ?
Je l’ai tant souhaitée…
Une ombre de réalité,
Un baume auquel j’ai tellement envie
De m’accrocher pour oublier
La douleur qui me poursuit
Pourtant je sais qu’au confin de ce chemin
Se trouve, l’oasis verdoyante et luxuriante
Je dois prendre garde de me perdre avant la fin
Résister aux ombres attirantes et alléchantes
Au pays du jardin d’ombre
Il faut prendre garde au sombre
Devenant comme un venin pour l’esprit
Engourdissant l’espoir qui s’enfuit
Ses filets de plaisir charmant
Ayant pris possession de l’envie
De la possibilité éternel promis
Comme lointaine, incertaine, la reportant
Je crois plus judicieux
De passer mon chemin
Mon but est d’atteindre le divin jardin
Laisse là, les ombres et le vide pernicieux
« Prends garde à ne pas te perdre toi-même en étreignant des ombres »
Esope