Abandonner pour mieux reconstruire

Abandonner pour mieux reconstruire

Lorsque j’ai commencé à me poser des questions sur ma vie et sur Dieu, j’ai lu beaucoup de témoignages. Cela me fascinait, tous ces gens qui expérimentaient des délivrances, des rencontres avec ce que j’appellerais une paix profonde. Tous avaient en commun des soucis, des questionnements qui avaient trouvé secours et réponses. Mon problème à l’époque était une peur mensongère insistante. J’avais non seulement des angoisses terribles mais encore j’avais cette peur de devoir abandonner mon plaisir, ma liberté de vivre ma vie comme je l’entendais.

Un jour, j’ai lu le témoignage de ma cousine et elle aussi expliquait avoir eu cette peur. Cela m’a vraiment touché de réaliser que je n’étais pas la seule à croire une telle chose. Et également grandement encouragé de lire qu’elle avait, au contraire, découvert une joie et un plaisir d’une toute autre nature.

Perception erronée

Un des grands malentendus qui circule sur Dieu, c’est justement que les croyants vivent une vie de privation, sans plaisir. « Une vie de moine » ou de « bonne sœur ». Pourtant c’est faux. En fait, c’est surtout très mal compris. Car oui, Dieu a donné des règles et des ordonnances à l’Homme mais certainement pas pour nous priver ou nous restreindre.

C’est ce qui est vraiment spécial. Comment le fait d’abandonner, de renoncer peut en fait être la clé de construction d’une vie nouvelle et, croyez-moi, tellement plus belle.

Abandonner quoi

Mais abandonner quoi au juste ? Et pourquoi est-ce nécessaire ?

Alors Jésus dit à ses disciples: Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive.

Matthieu 16:24

Renoncer à soi-même. Voilà quelque chose de perturbant. De nos jours, tout le contraire est mis de l’avant. Notre nous-mêmes est le plus important, nos besoins, nos désirs, nous, nous, nous…C’est même la clé du bonheur nous dit-on ?

En quête de vrai bonheur

Mais quand j’ai commencé à chercher Dieu c’est précisément parce que je n’arrivais pas à être vraiment heureuse. Je me sentais toujours en quête de plus. Comme si un gouffre en moi, n’était jamais rassasié. Oh, j’avais des petits plaisirs, pourtant, ils avaient plus souvent qu’autrement un arrière-goût d’échecs, de remords, d’insuffisance.

Alors abandonner quoi ?
Abandonner ce mode de pensée. Renoncer à vivre cette vaine manière de vivre pour pouvoir apprendre une nouvelle manière.

Abandonner le vieux

On ne met pas non plus du vin nouveau dans de vieilles outres; autrement, les outres se rompent, le vin se répand, et les outres sont perdues; mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le vin et les outres se conservent.

Matthieu 9:17

Abandonner le vieux pour comprendre le nouveau. Pour être en mesure de l’absorber. Il faut faire de place. Et c’est Dieu qui le fait en nous. Suffit de lui ouvrir la porte, suffit de se tourner vers Lui. Ensuite, Il se révèle à nous.

Ce que Dieu révèle à notre cœur lorsque nous nous approchons de Lui, c’est qu’Il nous a créé pour être libre de tous ces faux plaisirs. Que ce prétendu bonheur nous détruit. Que cela nous sépare de Lui. Et que sa présence dans nos cœurs est la seule chose qui nous manquait vraiment.

La prison du plaisir

Aujourd’hui, je réalise que ce que j’ai abandonné, et volontairement, soit dit en passant car Dieu ne force pas, ce à quoi j’ai renoncé se sont des choses qui me détruisaient. Qui bloquaient la construction de ma vraie nature. Et je ne parle même pas uniquement spirituellement. Tout ce que j’avais peur de perdre étaient en fait les murs de ma prison. Un peu à la manière du syndrome de Stockholm.

C’est tout le piège de cette vie. Nous avons bel et bien un ennemi, qui œuvre pour notre destruction. Les plaisirs de ce monde comportent bien malheureusement souvent des portes dérobées qui nous entraîne malgré nous dans des zones très dangereuses. Des petits liens qui deviennent des chaînes et les chaînes qui deviennent des murs et des murs, des forteresses.

Le solution de Dieu

Dieu n’a pas voulu cela pour nous.

Il nous a même donné un moyen parfait pour nous délivrer de ce piège. Jésus, qui est venu briser les murs de nos forteresses de néant et il nous appelle à le suivre sur un chemin nouveau.

Une vie pleine d’inimaginable, parsemée de joie, de paix profonde et d’amour.

Certes, il y a aussi des difficultés, je mentirais en disant le contraire. Je ne vends pas du rêve. Mais à la différence d’une vie sans Dieu, nous marchons et traversons les épreuves avec l’espoir. N’étant plus seul pour y faire face. Et avec la conviction qu’à la fin de ce chemin nous trouverons une consolation éternelle.

Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu.

Apocalypse 21:4

N’est-ce pas glorieux ?

Les premières choses, c’est cela; tout ce monde et ses plaisirs.

Tout à gagner

Moi qui avais peur de perdre, j’ai gagné en fait. J’ai gagné plus que je ne pouvais imaginer et le plus beau c’est qu’il m’en reste à découvrir.

J’ai gagné une paix qui ne s’achète pas. Une joie qui dure. Et surtout ce vide qui m’habitait a été comblé.

Cette vie unique que j’ai à vivre, je la vis à fond mais différemment. Je me suis finalement trouvée. En Dieu. Il m’a aidé à me dépouiller de mes vieux vêtements de honte, de peines, de remords, pour revêtir ma délivrance, un espoir aussi, un espoir tangible dont j’expérimente déjà les prémices.


Une grâce incroyable.

Comme la chanson.

One thought on “Abandonner pour mieux reconstruire

  1. Oui, se trouver En Dieu est exceptionnel.
    Renouvelons chaque jour le désir d’en savoir davantage et laissons-nous guider par l’Esprit…
    Que nos vies de témoins puissent désormais « ensemencer » notre entourage afin que chacun, chacun rencontre le Libérateur.
    Merci pour votre témoignage joliment illustré.

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